L’Aiguille de la Dibona fait partie de ces sommets uniques qui au premier regard vous marquent à jamais.
Une véritable flamme de pierre nichée dans le massif des Écrins.!
Pour l’avoir parcourue de nombreuses fois, c’est toujours un pur bonheur de la faire découvrir.
Quelle récompense quand juste après la traversée du torrent du Soreiller je prononce invariablement cette phrase, regarde c’est là ou on va demain !
Une escalade à la Dibona commence toujours par la montée bavante au refuge du Soreiller situé tout au pied de l’aiguille (1200m de dénivelé).
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J’ai rarement dormi au refuge faisant la course à la journée.
Pardon Matthieu de t’avoir imposé cet exercice tout gamin !
Et puis les années passent, alors une nuit au refuge s’impose !
Au programme de la journée du 1er juillet, 16 longueurs principalement en face sud avec sortie au sommet par la face ouest.
Le détail du tricotage :
– 3 longueurs dans la Madier
– 2 dans la Berthet
– 2 dans Sept d’un coup
– 2 dans la Boell
– 3 dans le dièdre Boell
– 3 dans les Savoyards
– et la dernière sur le fil sommital
Michel AUBRUN
magnifique merci
Genthon
Et bien moi (Gérard) je vais intervenir.
Matthieu, te souviens tu de la journée du 5 juillet 1986. A cette époque tu devais avoir une dizaine d’années (je ne connais pas la date de ta naissance).
En effet comme le dit Michel tu étais dans la voie Madier.
Mais, moi aussi en troisième de cordée.
Michel a raison en disant qu’il n’aimait pas dormir dans les refuges.
Ce matin là nous avons avalé les 1100m de dénivelé pour le refuge en 2H.
Cette montée s ‘est faite au pas de course pour arriver les 1ers au pied de la voie.
Pas de chance une demi douzaine de cordées étaient parties du refuge avant nous.
Aussi Michel s’est employé à les doubler toutes, une à une.
C’est à ce moment que je vais raconter une anecdote.
Michel arrive à une cordée de deux jolies filles. Il leur demande très poliment si notre cordée de 3 personnes pouvait les doubler.
J’étais en 3eme position, 30 ou 40 m plus bas mais le vent portait très bien la conversation vers moi.
Elles répondent : pas de problème.
Mais à ce moment elles regardent un peu plus bas et te vois tout petit.
Elles commencent à interpeler Michel en lui faisant comprendre, que l’on n’emmène pas un enfant de cet âge dans une voie de cette difficulté.
Michel sans se démonter répond : vous savez mon fils (en parlant de toi) à 10 ans il a déjà fait la traversée de la Meije, le Mont Blanc … et puis vous voyez le Pépé en-dessous (en parlant de moi) il a une jambe en bois.
A ce moment, un peu agacée elle répondent, allez, allez y !!!
Elles ne sauront jamais que tout ce que disait Michel était la Vérité.
Bien Amicalement
Gérard
Michel
Un grand merci Gérard pour ce retour plus que sympathique ou tout est, et je le déplore,véridique !!!
Matthieu avait 10 ans et nous 29 de moins : ça calme grave pour parler d’jeuns !!!
Michel