C’est la 2ème fois que je parcours cette magnifique arête. La première c’était en 1978, je n’en ai gardé qu’un vague souvenir, la longue cheminée d’attaque ! Le temps a passé, mais le refuge lui n’a pas changé, son charme est resté intact. Si je n’ai aucun souvenir des gardiens de l’époque, les nouveaux nous ont réservé un accueil particulièrement chaleureux et leur table fut à la hauteur.
La traversée des Dents de Coste Counier (3025m) a été une course très parcourue à l’époque des pionniers. De nos jours sa fréquentation repart à la hausse. Comme l’a si bien dit le célèbre guide Gaston Rébuffat dans ses 100 plus belles courses et randonnées du Massif des Écrins, « L’arête de Coste Counier est un appel à l’escalade, rocher solide et beaux passages… » Il est vrai que c’est une course particulièrement esthétique, très aérienne et certains passage se font sur le « fil du rasoir ». L’environnement, malgré la relative proximité du refuge, est sauvage, on touche quelques hauts sommets des Écrins comme l’imposante face sud des Bans, mais aussi celles du Pic de Bonvoisin, du Jocelme, des Aupillous, les Pointes de la Pilatte et les Bœufs Rouges. Ce jour-là, nous étions deux cordées : Florent et Rani, Cécile et moi.
Difficulté globale AD, 4c maximum. Horaire de 4 à 6h selon que l’on évite ou pas le fil de l’arête dans certaines sections. Quelques rares pitons sont en place, une rencontre incongrue : deux plaquettes de 12 ! Évidement, on grimpe « en grosses ».
IMPORTANT : le retour au refuge peut être bien paumatoire pour éviter de nombreuses barres rocheuses. Aussi, il faut faire une longue traversée jusqu’à rejoindre la base de l’éperon rocheux caractéristique qui descend des Pointes de la Condamine. Ensuite « d’ré dans l’pentu » droit sur le refuge. J’ai ramené une trace GPS téléchargeable ci-dessous.
Cécile
Un superbe itinéraire réalisé en excellente compagnie.
Grand merci à MP, Mylène et Michel qui a su mener cette course avec humour et détermination…..tout le matériel a été récupéré, sans exception 🙂
Après l’avoir faite, je comprends pourquoi cette course figure dans les » 100 plus belles » !
C’est juste magnifique.
Marie-Hélène (Milène) Beaume
Merci beaucoup à Michel pour ce blog. Sans faire la course , la montée au refuge est très agréable dans un décor alpin superbe, le sentier vers le glacier des boeufs rouges est bien sécurisé, on débouche dans des alpages au pied des névés qui descendent des dents. Marie-Pierre en bonne cartographe a suivi la course avec ses jumelles. Merci à toute l’équipe de ses journées. Milène
Patrick D
Quelle belle description de l’itinéraire, il y avait même quelqu’un pour remplacer le drône !