La traversée des arêtes de la Pointe Trifide est une course rapide d’accès depuis la gare d’arrivée du téléphérique de la Grave (45 minutes). Elle se déroule sur un granit d’excellente qualité et dans un cadre haute-montagne exceptionnel.
Techniquement jamais difficile cette traversée demande cependant un pied sûr dans les nombreux passages en désescalade
Le vide toujours présent, peu impressionner certains apprentis alpinistes. Il faudra également être efficace dans la mise en place des relais, l’assurance et les manips de cordes, sous peine de rater la dernière benne,…
Trois jours après leur brillante ascension du Mont-Aiguille (2087m), nos petits-enfants, Jules et Malo, récidivent avec le sommet central des Aiguilles d’Arves (3513m).
Cette course d’alpinisme qui peut se faire à la journée (1900m de dénivelé), nous l’avons réalisé sur 2 jours.
Jeudi 13 juillet après-midi, montée au Refuge des Aiguilles d’Arves (2260m)
vendredi 14 juillet, fête nationale, le sommet !
Le Mont-Aiguille c’est de l’escalade qui se déroule sur un beau rocher calcaire dans l’ensemble, quelque soit l’itinéraire emprunté. Sa voie normale est facilitée par de nombreux points en place et quelques câbles pour s’aider si nécessaire (ré-équipement effectué en mai 2019). La voie normale de l’Aiguille Centrale d’Arves c’est une course d’alpinisme, facile certes, mais avec une longue approche, des pentes de neiges raides en début de saison et un cheminement pas forcément évident, surtout à la descente et avec quelques passages exposés et peu d’équipement en place.
Après un lever à 5h, nous sommes arrivés au sommet à 11h30. Ce jour-là nous étions 2 cordées et nous avons passé un moment très sympa à la croix sommitale !
Un grand merci à grand-mère qui a monté le casse-croute jusqu’au Col des Aiguilles (3163m), que nos ados ont dévoré !
Nous avons aussi apprécié l’accueil exceptionnel des gardiens et gardiennes du refuge. Cerise sur le gâteau, nous n’étions que huit clients alors que les deux nuits suivantes le refuge était plein !
La Cime du Vallon (3406m) est un sommet très esthétique et une grande classique au départ du Refuge de l’OIan. Il est un peu écrasé par la proximité de la formidable pyramide de sa majesté l’Olan (3564m).
Étonnement nous ne l’avions jamais gravi, préférant l’Olan et ses nombreuses variantes d’ascension comme sa voie normale, la face nord, l’arête nord ou la voie « Oiseau de Passage ».
Grâce à l’enneigement conséquent de cette fin de printemps humide, la neige est à 10 minutes du refuge. Après un bon regel nocturne, les conditions sont idéales. L’immense champ de caillasses et les restes du Glacier du Vallon sont recouverts par une bonne épaisseur de neige. La progression a été agréable tout en restant vigilant. En effet les pentes sont souvent soutenues et exposées au dessus de plusieurs barres rocheuses.
L’arrivée au cairn sommital est de toute beauté avec une enfilade de corniches joufflues ou effilées selon…
Je tiens aussi à remercier chaleureusement Émilie la gardienne du refuge pour son excellent accueil, la qualité de sa table avec un plus pour le petit-déjeuner, ses confitures maison, ses oranges découpées, son pain délicieux et j’en passe ! Ce refuge propret et confortable est une invitation à y revenir !
En ce moment les cascades sont impressionnantes par leur débit et les fleurs innombrables !
En aout 1994 avec Matthieu mon fils ainé et notre ami Marc, nous étions engagés dans la Couzy-Demaison, quand un orage d’une rare violence nous surprit et nous avons échappé par miracle à une monstrueuse chute de pierres. (Le 1er septembre 2019 un énorme éboulement a modifié la face Nord de l’Olan et une partie de la voie Couzy Desmaison)
Vingt huit ans plus tard, mon autre fils Clément et son grand copain Julien, tous deux guides de haute-montagne, ont découvert cette mythique face nord-ouest de l’Olan par la voie Devies-Gervasutti, premier grand itinéraire tracé dans dans cette face. Cette longue escalade engagée et souvent affectée par de gros éboulement est rarement reprise !
Nos deux trublions ont grimpé les 1100m en 4h, en baskets et parfois décordés. Départ du refuge 6h pour un retour à midi.
Le Pilier Chèze à la Tête sud du Replat (3428m) fait partie de ces courses classiques découvertes par des anciens particulièrement audacieux, comme le Pilier Candau au Râteau ou les voies Boell et Madier à la Dibona, pour ne citer qu’eux ! C’est une escalade magnifique dans une ambiance « plein gaz » et un cadre fabuleux, mais qui se mérite tant l’approche est longue… Une course à faire de préférence lorsque les névés sont encore bien présents et recouvrent l’effroyable caillasse.
A noter :
Le dernier névé sous l’attaque est fort redressé et en plus des crampons, le piolet sécurise
La cotation 4 est une cotation « à l’ancienne » et pas celle des falaises écoles ou salles d’escalades !
Peu de pitons en place, à part dans une longueur
Avoir le sens de l’itinéraire fait partie des prérequis et comme le disait le grand Gaston Rébuffat « du plaisir de l’escalade » !
Cotation D, engagement III
Matos : coinceurs, friends, grandes sangles. Le téléphone ne passe pas…
Horaires depuis le refuge du Chatelleret : avec Pierre-Henri nous avons mis 3h pour l’approche, 3h30 pour l’escalade jusqu’au sommet et 3h pour la descente