Paroi du Mas – Ici Vraiment Mieux Qu’en Face – Massif du Dévoluy – 15 septembre 2018

En Face il y a les parois mythiques des Gillardes et de la Grande Roche avec leurs grandes voies de 400 à 500m de haut, dures, exposées et engagées.
La Paroi du Mas est plus modeste (250m), au soleil dès le matin, et parcourue par une seule voie « Ici Vraiment Mieux Qu’en Face« , ouverte en 2015 par JM Cambon (merci à lui).
9 longueurs raides, équipées plutôt proche sur un bon rocher dans l’ensemble après un gros travail de nettoyage et de consolidation.
Comme le montrent bien les photos, ce n’est pas le Verdon ni Ceüze, mais l’escalade réserve de beaux passages sur un rocher étonnant à gros silex typique du Dévoluy.
Rien que pour cela, cette voie mérite une visite.
Certaines longueurs sont de toute beauté.
Quelques courtes sections  fragiles sollicitent une gestuelle adaptée…
J’ai eu beaucoup de plaisir à grimper en réversible avec Guilem, jeune grimpeur talentueux et à la bonne humeur inoxydable.

Difficulté 6a+ max, 5c+ obligatoire

La descente en rappels est équipée, mais nous avons opté pour un retour pedibus.
Depuis la vire située au sommet de la voie, le retour à pied pour rejoindre les prairies sommitales est bien décrit dans le topo de JM Cambon (Oisans Nouveaux – Oisans Sauvage – Année 2018).
La randonnée qui suit pour aller au hameau du Mas puis à Saint Disdier en Dévoluy (compter 1 heure), est bucolique sur fond de paysages dévoluards sublimes.
Ensuite c’est la route pour retrouver la voiture au parking des Gillardes.
Grace à nos physiques avantageux et notre bonne mine, nous nous sommes fait prendre en stop facilement !

Notre aventure tout en images, plus la trace GPS.

Download file: Escalade%20Paroi%20du%20Mas%20-%20Dévoluy%20-%20exp_15%20sept.%202018%20a%2008-39-35.gpx

Traversée des Arêtes de la Bruyère – Massif des Cerces – 10 septembre 2018

Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette traversée une grande classique très parcourue :
– un niveau très abordable.
– un cadre de toute beauté face au Massif des Écrins.
– une traversée aérienne avec vue plongeante sur les eaux turquoises du Grand Lac.
Je n’y étais pas retourné depuis les années 80.
J’ai retrouvé quelques photos datant de 1983 et 1985 où apparaissent mes deux ainés Matthieu et Amélie.
C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai refait cette course avec Steve, compagnon de cordée enthousiaste et infatigable.

Cotation : AD, 4c max sur 200m de denivelé
La première longueur est très patinée et à l’ombre… mais bien protégée.
Si l’on reste sur le fil de l’arête en remontant les gendarmes, l’escalade est très plaisante.
Peu d’équipement en place, mais on se protège facilement avec des sangles (3 de 120cm et et 3 de 60cm suffisent) et de gros coinceurs.

La prochaine fois j’y retourne avec mes petits-enfants !!!

 

 

 

 

certainement la plus parcourue du Massif des Cerces :

La Fissure d’Ailefroide – Massif des Écrins – 11 août 2018

Jules (8 ans), sa maman et son grand-père, dans une grande voie historique, ouverte en 1941 par l’alpiniste de légende Lionel Terray et quelques compagnons.
C’est l’évidente fissure rectiligne qui raye la paroi orienté nord, à l’aplomb du camping d’Ailefroide.
Ambiance fraiche et particulièrement humide après les épisodes pluvieux-orageux de ces derniers jours.
Escalade essentiellement intérieure avec pas mal de renfougnes.
Il est judicieux de fixer son sac au pontet du baudrier dans la 2ème longueur.
Une voie terrain d’aventure dont le rocher se prête bien à la pose de coinceurs, friends et sangles.
Quelques « très vieux » pitons et sangles en place et même quelques rares plaquettes.
Les relais sont presque tous équipés.
270m
Cotation maximum et obligatoire : 5c
La descente à pied est particulièrement exposée avec 2 passages équipés de corde statique et câble.

Bravo à notre jeune montagnard et à sa maman, cordée familiale prometteuse !

Aiguille Dibona (3131m) – Massif des Écrins – 26,27 juillet 2018

Comme l’a si bien décrit le grand Gaston Rébuffat : « le cirque du Soreiller est un paradis pour le grimpeur et un jardin de pierres, qui apparaît comme un nid au creux duquel se niche une extraordinaire flèche de granit »
Quand je traverse la passerelle du torrent et que j’aperçois de nouveau la Dibona, je reste médusé devant tant de hardiesse et de beauté.
Cette fois, c’est avec Camille et son papa Jérôme que nous allons l’escalader, une première pour eux.
Par quelle voie ?
Je ne saurais le dire, passant d’un itinéraire à l’autre au risque parfois de me perdre…
Départ en face sud par la tunnel de la Madier, suivi du râteau de chèvre de la Berthet jusqu’à la face est.
Après une longueur de corde, je m’égare passablement.
Suivent quelques longueurs et nous débouchons au dessus de la vire Boell, ou nous empruntons Visite obligatoire puis la Boell jusqu’à la cime exigüe.
Pour terminer cette belle journée, je propose à Camille et Jérôme de monter au sommet des Clochetons de Gunneng afin de  découvrir après 2 courtes longueurs, la voie normale de la Dibona, qui y apparaît incroyablement vertigineuse ! 

350m  pour environ 14 longueurs
Excellent rocher et quelques blocs instables
5c/6a max, équipement espacé en plaquettes et vieux pitons
Certaines longueurs ne sont pas équipées
Coinceurs, friends et sangles indispensables

A noter l’excellent accueil des gardiennes et gardiens du refuge.
Repas du soir et petit déjeuner au « top » également : merci à eux !

 

Pilier Sud au Mont-Aiguille et Spigolo aux Deux-Sœurs – 29 et 30 juin 2018

Escalader deux grandes voies en deux jours sur deux grands sommets du Vercors constitue une belle manière de faire le plein de sensations et de se fatiguer les bras !
Les sommets : le célèbre Mont Aiguille « La perle du Dauphiné ou Mont Inaccessible » et Agathe « sœur jumelle de Sophie » aux Deux-Sœurs.
Les voies : le Pilier Sud au Mont Aiguille et le Spigolo aux Deux-Sœurs.
Le point commun : un vide ébouriffant, du rocher souvent délité et un équipement à l’ancienne.

Au Pilier Sud, on ne trouve en place que de vieux pitons et quelques plaquettes de 8.
Tous les relais se font sur pitons et sangles souvent fatiguées.
L’équipement en place parait suffisant, mais un jeu de friends et de coinceurs peut s’avérer utile.
Hauteur de la voie : 220m
Cotation globale : TD-
Cotation 5c
Engagement II

Au Spigolo, tous les relais sont équipés en plaquettes de 12, plaquettes présentes également dans quelques longueurs.
C’est une voie TA (Terrain d’Aventure), où un jeu de friends (petits et moyens) et un jeu de coinceurs sont indispensables pour compléter l’équipement.
Les points sont rapprochés dans tous les passages difficiles pour passer en A0.
La première longueur, une fissure déversante très athlétique, bien qu’impressionnante, passe en A0 et constitue un bel échauffement pour la suite …
Hauteur de la voie : 320m
Cotation globale : TD
Cotation libre : 7a
Cotation obligatoire : 5c
Engagement II

Avec Pascal, ami de longue date et compagnon de quelques grandes aventures verticales, nous avons grimpé en réversible en 3h30 au Pilier Sud et presque le double au Spigolo.
Météo et températures idéales.
Nous étions seuls à part la visite d’un planeur, de chocards, de vautours et d’une famille de bouquetins rencontrée à la descente du Col des Deux-Sœurs

Remarque : les topos en ligne manquent souvent de précisions, aussi est-il judicieux d’emporter avec soi un deuxième topo pour croiser les informations, ceci peut s’avérer particulièrement utile pour le Spigolo !

Dans le Pilier Sud, surtout ne pas suivre de cordées, car le risque de chute de pierres est extrêmement élevé à la sortie de la dernière longueur !