Triple Directe au Grand Capucin et les Intouchables au Trident du Tacul – Massif du Mont-Blanc – 19 au 21 juin 2017

Pendant que les grands-parents gardent les enfants, les parents partent grimper 3 jours dans le Massif du Mont-Blanc.
Un sublime enchainement de la Triple Directe au Grand Capucin et des Intouchables au Trident du Tacul.
En 2005 déjà, j’avais accompagné Clément dans l’enchainement de ces 2 sommets, mais dans un niveau un peu plus abordable.
 


Le récit de Clément :


Lundi dernier, afin d’éviter la canicule, nous jetons notre dévolu sur Chamonix et son granit….
En fin d’après midi nous prenons la benne et posons la tente à quelques foulées du Grand Capucin et du Trident du Tacul.
Après un réveil tardif à 8h, nous attaquons les 3 premières longueurs de L’Elixir d’Astaroth, continuons par Voyage selon Gulliver et tentons en fin de voie le toit de Panoramix, solide 7c qui restera invaincu…. Je pense qu’il faut pour le grimper de la potion magique !
L’enchaînement de ces 3 sections porte le nom de Triple Directe, la classe !
15 longueurs soutenues
Plus tard nous lançons notre corde dans les rappels de la Voie des Suisses, il est 17h.
19h nous sommes au Base Camp, buvons bières, soupe et tisane… Enfin un dodo bien mérité.
Jour 2,  pas de grasse matinée, nous attaquons les Intouchables à 7h30, le 7a+ de la première longueur réveille mais passe facilement, il en sera de même pour la suite, une escalade raide et soutenue, la fin est à la hauteur de sa réputation…. Les verrous de poings et de doigts sont indispensables au même titre que nos coinceurs mécaniques….
8 longueurs et 5 rappels… Une des plus belles lignes du massif d’après les alpinistes spécialistes !

Petite réflexion :
En escalade il y a cotation et cotation, comme au Verdon il y a un fossé entre les voies des années 80 et celles plus récentes…  
Il faut remettre les choses à leur juste valeur et ne pas s’arrêter au chiffre…  
Merci Mr Piolat, du 6b où il faut envoyer, ça remet les pendules à l’heure !

14h nous démontons la tente, 15h nous sommes à la Pointe Helbronner et savourons le retour dans la télécabine  face au Mont-Blanc et aux 2 parois escaladées.
Le retour est encore une fois folklorique au milieu de touristes venus des 4 coins les plus riches de la planète.
Odeurs,  mêlant transpiration et parfums chics, tignasses contre permanentes, grosses godasses et claquettes…

Réflexion numéro 2 :
C’est bien, ce contraste, il rend encore plus fort le sentiment d’avoir vécu quelque chose d’exceptionnel.

20h30 nous retrouvons nos loupiots et les grands parents en pleine forme, merci de leur soutien sans lequel cette aventure n’aurait pas eu lieu.
Merci à vous deux


Un immense bravo à Katie qui n’était jamais allée à Chamonix, ne connaissait pas le Massif du Mont-Blanc et découvrait pour la première fois ces grands sommets !!!
 Trois jours après, mon autre belle fille Marie découvrait, elle aussi, pour la première fois l’univers fascinant des hautes montagnes du Massif du Mont-Blanc.

Toutes ces émotions en images

Le Bal des Boucas – Tête de Colombe (3022m) – Massif des Cerces – 11 juin 2017

Encore une voie parcourue à l’époque ou j’étais beau, jeune et large d’épaule.
Las, les affres du temps sont passés par là !
Aussi je remercie chaleureusement François qui m’a invité à escalader de nouveau le Bal des Boucas à la Tête de Colombe.
Un pèlerinage en quelque sorte !
Le Massif des Cerces a pour particularité d’offrir d’innombrables grandes voie sur un calcaire d’excellente qualité.
Toutes ces lignes débouchent sur des sommets à l’allure de murailles dolomitiques.
Le Bal des Boucas est assurément une petite merveille pour le plus grand plaisir des grimpeurs.
Mais attention ça se mérite :
Compter de 1h15 à 1h30 de marche d’approche.
Le départ est défendu par des gradins raides et exposés.
L’équipement est distant, voire très aéré, dans les longueurs les moins soutenues.
Après une nuit très courte, la première longueur en 5b m’a définitivement réveillé.
Encore une fois François s’est offert les longueurs les plus techniques, grâce à une maitrise impeccable de la grimpe sur les pieds, très utile pour remonter les nombreuses cannelures de la voie.
Quant à la descente en rappel, elle demande du soin pour trouver les chaines et points d’ancrage.
Hauteur : 300m
10 à 12 longueurs
Cotation globale : TD/TD+
Cotation libre : 6b+
Passage obligatoire : 6a/A0

Et il y a pile 20 ans en juin  1997 :

Le Piéroux – Voie Charbonnier-Lainez – Dévoluy – 8 juin 2017

Encore une voie de caractère dans le donjon dolomitique du Piéroux.
Dès le second relais, elle remonte sur 3 longueurs une magnifique fissure cheminée verticale que l’on gravit souvent en écart, rarement en renfougne, sous peine d’y rester coincé !
Escalade athlétique, mais jamais trop dure (5c max), sur un rocher exceptionnel.
La suite réserve encore de belles longueurs, du 5a au 5c,  mais toutes en dalles magnifiquements sculptées, entrecoupées de rares zones herbeuses.
Merci à Bruno pour cette sublime journée dévoluarde.
Et une pensée pour Jehane et Lucien avec qui j’avais parcouru cette voie le 13 juillet 2010.

Topomaniaque, Chrysanthème, Grotte – Presles – 2 juin 2017

L’escalade est une addiction, tout le monde le sait et grimper à Presles (bientôt au patrimoine mondial de l’Unesco !) une drogue dure.
Aujourd’hui il pleut des cordes, demain la journée s’annonce belle, Régis est libre et motivé !
Bingo !
Pour amortir le voyage, je lui propose un enchainement ludique, facile à réaliser, dans un secteur de la falaise qu’il ne connait pas encore.
Remonter les 3 premières longueurs de chacune des voies Topomaniaque et Chrysanthèmes, toutes proches l’une de l’autre, et qui mènent à la vire médiane.
Descente en rappels dans Chrysanthèmes entre les deux.
Ensuite traversée sur 2 longueurs jusqu’au 3 dernières de La Grotte.
La paroi est sèche, il fait chaud, mais on survit grâce à une petite brise.
Dans l’après-midi l’orage gronde sur les crêtes du Vercors tout proche.
Nous restons à l’écart des foudres d’Olympe, le micro climat de Presles n’est pas une légende…

Supers Goujats – le Piéroux (1827m) – Dévoluy

Le Piéroux est un sommet du Dévoluy ayant un versant ouest rocheux bien redressé sur 250m de haut.
Cette paroi, à l’allure de donjon, prolonge sur sa gauche le très beau site d’escalade des Gicons.
Pour l’avoir parcouru à 3 reprises, je propose à Steve la voie Supers Goujats comme promenade de l’après-midi.
Très belle escalade de 8 longueurs, soutenues dans le 5c/6a, entrecoupée de quelques vires herbeuses.
Difficulté : 6a obligatoire
La 1ère longueur remonte une longue et raide fissure cheminée, bien sévère pour un 5c, qui réveille le corps et l’esprit !
Les 2ème et 3ème longueurs, toujours en fissures/cheminées, en 4c et 5c, proposent une jolie escalade plus relâchée.
La 4ème en 6a remonte une magnifique dalle sculptée.
La 5ème est courte, toujours du beau caillou, en 5a.
6ème longueur végétative !
La 7ème est la longueur clé, avec une fissure en oblique à droite sur 15m, dont on s’échappe par une courte, mais intense et fatigante traversée à droite mal protégée
La dernière en rocher brisé, mène au sommet herbeux, style Mont Aiguille, mais en tout petit !
Descente en face est, en 1 rappel pendulaire particulièrement photogénique.

Quant au  plaisir des yeux, nous sommes dans le Dévoluy, alors forcément il est sublime !