Maurice, fringuant octogénaire du Nord-Isère, revient pour sa grimpe annuelle dans les voies de la mythique Dalle de Chantelouve.
Pour ces retrouvailles, nous enchainons Odysseus et Les Fays, un ensemble de 8 longueurs au total. Descriptions et cotations disponibles dans les futurs topos à paraitre. Encore une fois merci aux ouvreurs et tout particulièrement à Pascal Huss, guide à la Mure.
L’ombre du Mont Aiguille portée sur les Rochers du Parquet
Lors de l’ascension du Mont Aiguille avec mes petites-filles cinq jours plut tôt, j’ai eu envie d’y retourner seul pour un bivouac sous les étoiles, avec coucher et lever du soleil. J’ai été totalement émerveillé par ces instants magiques.
Coucher du soleil sur les Rochers du ParquetLever du soleil sur les Écrins
Les bouquetins m’ont tenus compagnie.
En fin d’après-midi, 3 grimpeurs ont débouché sur le plateau pour passer également la nuit au sommet sous tente ! Nous avons tout de suite sympathisé. Le lendemain nous sommes descendus tous ensemble par le circuit de l’Arche.
Emma et Elsa devant le versant sud du Mont-Aiguilleaperçu depuis le hameau de Richardière
Le Mont Aiguille (2087m), appelé également Mont Inaccessible, est l’une des sept merveilles du Dauphiné.
Aussi l’ascension de sa voie normale est devenue, au fil des ans, une tradition familiale à laquelle il est difficile d’échapper. Après leurs parents, c’est le temps des petits-enfants. A leur tour, Emma et Elsa 15 ans et 13 ans ont gravi avec brio la cime herbeuse de cette montagne mythique.
Le versant ouest de l’Aiguillette du Lauzet où se déroule, de gauche à droite, la via ferrata
L’Aiguillette du Lauzet est flanquée sur son versant ouest d’une impressionnante tour à l’aspect dolomitique (spigolo en italien) bien visible depuis la route du Col du Lautaret à la hauteur du Village du Lauzet.
Cette via ferrata est l’une des rares en France qui ressemble à celles des Dolomites. C’est une véritable course en montagne, un voyage dans une vaste paroi. Elle est longue avec 500m de développé pour presque 1000m de dénivelé. On y marche, mais surtout on y grimpe avec de nombreux passages verticaux très aériens. Il n’y a pas d’échappatoire.
Encore une chouette journée passée en montagne avec mon petit-fils Jules, 11 ans. Je suis un peu inquiet car j’ai de plus en plus de difficultés à le suivre… Nous étions seuls, mais nous avons aperçu un aigle, croisé des marmottes et quelques bouquetins qui ont fait le bonheur de Jules !
La partie médiane de la falaise de Presles (du secteur « Fhara Kiri » au secteur « Pilier de Choranche ») depuis l’avant dernière longueur du Nid d’Aigle
Le Nid d’Aigle, un voyage initiatique.
La voie du Nid d’Aigle a été ouverte en 1971 par Lalou et Marcel Bize. Ils ont créé une véritable petite merveille tant sur le plan de la beauté de l’escalade que sur les lignes fuyantes, vertigineuses de la paroi, dans un niveau de difficulté accessible au plus grand nombre (6a+ max, 5c obligatoire, sur 10 longueurs). Le Nid d’Aigle est devenu avec le temps une grande classique de Presles. J’ai eu la chance de l’escalader pour la première fois en 1973 sur un rocher tout neuf, bien adhérent. Depuis, victime de son succès, le rocher s’est beaucoup patiné, ce qui n’est pas terrible pour l’escalade ! Mais qu’importe, j’ai toujours autant de plaisir à faire découvrir ce Nid d’Aigle aux amis.
Ces dernières années, bon nombre de Matheysins en m’accompagnant dans cette voie emblématique, ont découvert la Falaise de Presles et de façon plus générale, la verticalité et l’ambiance propres aux grandes parois calcaires, comme aujourd’hui Pierre-Henri, qui s’est offert un sacré bonus : un retour inopiné au relais la tête en bas dans l’avant dernière longueur ! Quelle frousse !
Mais que cela ne vous décourage pas, si cela vous dit, je suis prêt à y retourner !