Le splendide chaînon des Dents du Midi constitue le promontoire le plus avancé de l’ensemble géologique du Haut-Giffre, situé dans le Chablais Valaisan, canton du Valais en Suisse. La Haute Cime (3257m) est le sommet le plus occidental des Dents du Midi et le point culminant des Préalpes franco-suisses. Sa voie normale passe par le col de Susanfe (2494m) que l’on rejoint soit par son versant nord depuis les refuges de Bonavau (1505m) et de Susanfe ( 2102m), soit par son versant sud depuis l’Auberge de Salanfe (1925m).
Avec Yves nous avons choisi de passer par l’Auberge de Salanfe au départ du camping de Van d’en Haut (1395m). A la journée, une sacré « bambée » de 20kms aller/retour pour 1900m de dénivelé !
L’itinéraire emprunte un sentier bien tracé jusqu’au col de Susanfe, puis se transforme en sentes plus ou moins marquées dans de raides pentes de schistes jusqu’au sommet dans une belle ambiance haute montagne. Depuis la cime le panorama sur le massif du Mont-Blanc tout proche, le Grand Combin et le Cervin est de toute beauté.
Il y a longtemps que j’avais envie de faire cette balade.
Depuis Valbonnais (800m), rejoindre le col de Plan Collet, puis remonter les crêtes de Côte Belle et de la Petite Côte jusqu’au sommet de la Cavale. Un parcours classique bien tracé.
Ensuite, emprunter la crête évidente des Rochers du Serre jusqu’au sommet de l’Épaule est du Coiro. Un itinéraire à chamois, qui oblige à emprunter soit le fil, soit des vires dans le versant particulièrement abrupt qui domine le sentier du col de la Pierre Luminet. Plusieurs passages en mauvais rocher demandent vigilance et pied sûr !
Enfin, après la traversée sur le fil de l’Épaule est du Coiro, on retrouve l’itinéraire classique et l’escalade finale du point culminant du Coiro (2607m).
Cette longue remontée d’arêtes est remarquable, par la vue que l’on a tout du long, sur la plaine alluviale du Valbonnais, son village et son célèbre Plan d’eau !
Du sommet du Coiro, la vue est superbe sur les hauts sommets du Massif des Écrins : la Meije, le Pavé, le Pic Gaspard, le Râteau, les Têtes nord et sud du Replat, le groupe de la Grande Ruine, la Muzelle. On fait face également aux montagnes de la région du Beaumont, les Massifs du Dévoluy, du Vercors et du Taillefer, sans oublier la région du Trièves et de la Matheysine. N’en jetez plus, la cour est pleine !
Samedi 11 mars : Claire, Huguette, Philippe, Marie-Pierre et moi, nous envolons pour Grenade, la perle de l’Andalousie. Grenade c’est l’Alhambra mais aussi la Sierra Nevada qui domine la ville.
Ce massif culmine à 3479m au Mulhacen, point culminant de la péninsule ibérique.
De Grenade on voit l’autre sommet emblématique, la Veleta (3396m).
Les efforts commencent dans les ruelles escarpées du vieux quartier de l’Albaicin où nous logeons. Lundi : départ en car pour la Alpujarra, région montagneuse en face sud-est de la Sierra Nevada.
Cette région se caractérise par de petits villages à flancs de montagne, très typiques avec leurs maison blanchies à la chaux et aux toits plats.
Dépaysement assuré, on pense à l’Amérique du sud ou au Maroc tout proche.
Arrivée en bus à 12h30 au village de Capileira et longue montée au refuge Poqueira (2500m), 1300m de dénivelé sur 17kms.
Les 2 dernières heures ont été particulièrement éprouvantes : fortes rafales de vent, neige vitrifié et donc une progression angoissante avec nos skis sur le sac et nos précieux crampons ! Mardi : Après une nuit glaciale dans le refuge, la tempête est toujours là.
Vers 11h, nous partons à crampons, échaudés par la montée de la veille.
Pendant 2 heures, le vent nous chahute, puis miracle, vers 3000m il tombe. Le sommet du Mulhacen devient possible !
A la descente nous regrettons nos skis ! Mercredi : Pas de vent au lever, mais les prévisions météos sont très pessimistes.
La gardienne nous déconseille la descente directe sur Trevelez depuis le « Mirador de Trevelez« .
Effectivement les nuages arrivent, le sol est toujours dur et nous rejoignons Trevelez en crampons, à skis, à pied par le GR240 : 19kms au total. Trevelez (1476m) réputé pour ses jambons affinés en montagne est niché au fond de la vallée, 200m de dénivelé entre le haut et le bas, heureusement on arrive par le haut !
Nous sommes en miettes, mais un repas fabuleux à la Casa Julio nous requinque. Jeudi : grosse pluie, nous abandonnons notre projet de traversée sur le refuge Postero Alto et retournons à Grenade en fin d’après-midi. Vendredi : bus jusqu’à la station de ski « Sierra Nevada » en face nord-ouest de la Sierra Nevada.
Du haut du télésiège Veleta I, nous montons sur 500m de dénivelé au sommet de la Veleta (3396m) .
Encore un peu de vent, mais un panorama époustouflant.
Ensuite, ski de piste sur une neige enfin praticable (merci les dameuses…), mais le hors-piste reste inenvisageable, toujours ambiance patinoire. Samedi : balade dans Grenade, puis repli au resto et à la maison sous la pluie battante. Dimanche : Vamos a casa
En conclusion : une région magnifique, un accueil exceptionnel partout, des spécialités locales calorifiques qui mettent à mal le rapport poids/puissance…
Pour la pratique du ski de rando, les conditions climatiques et nivologiques sont très aléatoires et seuls les locaux peuvent profiter des créneaux favorables.
C’est ce que nous a confirmé un guide rencontré au refuge Poqueira.
Un grand merci à Claire et Philippe qui sont à l’origine de cette destination.
Nous avons passé une super semaine.
Berna et Richard nous ont manqués, on a bien pensé à eux.
Ils auraient probablement eux aussi, mis les raquettes sur le sac !
Une randonnée sauvage essentiellement hors sentier dans le Valjouffrey.
Départ du hameau des Faures (1150m) en remontant la Bonne, puis la Combe Méane.
On suit au mieux l’itinéraire skieur en rive droite du ruisseau de la Suchière, puis on traverse jusqu’au Cros de l’Homme Mort.
Ensuite on atteint la Brèche facilement (2413m).
La descente vers le vallon des Echarennes est nettement plus compliquée, dans un rocher délité.
Même si la suite est évidente, les viornes, rhodos et autres grandes herbes nous forcent à faire les sangliers.
Un terrain propice aux entorses !
L’arrivée au Désert en Valjouffrey est une délivrance…
Et trois Valbonnétins de plus sur l’Obiou, sommet majestueux et emblématique du Sud Isère, point culminant (2789m) du Massif du Dévoluy .
Une première pour Nicole et Sophie.
Pour atteindre la cime depuis le Col du Petit Obiou, Nicole et Marie- Pierre sont montées par la voie normale escarpée et délicate, tandis que Sophie, Eric et Michel sont passés par les mythiques Chatières, où certes il faut avoir la forme, mais surtout de ne pas avoir trop de formes…
Retrouvailles au sommet, tour d’horizon, photos, casse croute et descente tous les cinq par la voie normale.
Carton plein avec pour bonus d’une grotte englacée!!!