Depuis 3 semaines l’anticyclone est installé et vendredi s’annonce comme la dernière belle journée.
Et moi qui avais prévu de faire « ménage et repassage », quel dommage !
Nous voilà donc repartis Marie-Pierre et moi pour la Cime du Sambuis en Belledonne, en compagnie de Cécile, Christophe, Philippe et Sylvain à l’initiative de cette belle course.
La route du col du Glandon n’est toujours pas ouverte à la circulation.
A la sortie du Rivierd’Allemont, la barrière baissée aux 3 quarts de la chaussée est une invitation à la disgression.
La route est pratiquable jusque sous le col où nous stationnons les voitures aux premières plaques de neige.
Après 30 mètres de denivellé nous arrivons aux stèles et autres monuments qui ornent tous les grands cols routiers des Alpes.
Aujourd’hui point de foules sudoripares motorisées, nous sommes seuls !
Nous chaussons les skis et descendons 150m de dénivellé sur une neige ignoblement bossselée !
Et nous voilà au pied de la Combe de la Croix que nous remontons d’abord skis sur le sac pendant 25 minutes, puis nous chaussons enfin les skis !
La combe orientée est-ouest, dominée par les Aiguilles de l’Argentière se gravit tout en douceur : un vrai régal.
L’accalmie est de courte durée…
Nous bifurquons plein sud dans l’axe de la Cime du Sambuis sur des pentes plus raides en neige dure.
150m de dénivelé sous le sommet la pente se redresse, Cécile, Christophe, Philippe et Sylvain mettent les skis sur le sac, puis crampons.aux pieds la remontent.
C’est la quatrième fois que nous faisons cette course.
Marie-Pierre m’assure avoir gardé le souvenir d’une traversée sur la droite qui permet de rejoindre sans quitter les skis, les pentes faciles d’accès au sommet versant Maurienne.
Nous basculons donc en face est et réalisons dubitatifs que les pentes débonnaires sont loin en dessous de nous… souvenirs, souvenirs…
Pourtant le sommet est à une centaine de mètres au dessus dans l’axe d’une grosse plaque à vent qui a du se décrocher il y a 1 jour ou 2 jours aux heures chaudes de la journée : c’est tentant !
Nous mettons à nouveau les skis sur le sac et crampons aux pieds, remontons la pente en neige dure bien lissée par l’avalanche.
Dans les derniers mètres sous le sommet nous « butons » sur le haut de la cassure de la plaque qui nous semble menaçante !
Le doute s’installe, c’est rageant mais il nous faut redescendre !
Chausser les skis dans le raide demande du soin, mais quel soulagement une fois le premier virage, de skier cette belle pente en neige excellente.
200 mètres plus bas nous repeautons pour rejoindre facilement le sommet.
Quelle joie partagée de retrouver les amis qui se faisaient bien du souci !!!
Et pour cause, la variante nous a pris une bonne heure.
Après cette belle aventure nous pique-niquons au sommet sous un ciel sans nuages avec vue sur les massifs des Rousses, des Écrins, de la Vanoise, du Mont-Blanc, j’en passe, mais sans oublier les Aiguilles d’Arve toutes proches.
Descente sur une neige dans l’ensemble agréable à skier.
Merci aux amis et à Marie-Pierre…. pour ce grand bol d’air !
A bientôt sur les skis