Après plusieurs années d’interruption, la fine équipe du réveillon se retrouve dans le Champsaur, à Serre Eyraud, pour des agapes sportives. – Samedi 31 décembre, départ des Richards pour une destination à définir, on a le choix. Finalement c’est Soleil Bœuf (2595m) que nous gravissons avec une neige étonnante tombée la veille dans la pente sommitale. Portage minimal : 15 minutes. – Dimanche 1er janvier, nous partons du gite avec les skis et les raquettes sur le sac pour atteindre la Cabane de l’Aupette (environ 1950m) où nous pique-niquons. Deux téméraires poussent jusqu’au Col de Combeau (2360m). Descente éprouvante dans de la croute infâme, mais pas de casse !
Nous voici une fois de plus dans nos « Bobosses », Mont de Rousse (1877m), Côte Rouge (2015m) et Côte Belle (2027m), avec cette fois-ci l’idée de pousser jusqu’au sommet du Colombier (1948m). C’est une randonnée « tranquilou » de début de saison avec des pentes peu soutenues.
Peu soutenues certes mais transformées en patinoire, cela change tout. Pour une fois nous avions laissé nos crampons à la maison !
La patinoire du Mont de Rousse
Nous avons évité les sommets du Mont de Rousse et de Côte Rouge pour ne pas avoir à les descendre. Nous avons atteint quand-même Côte Belle puis traversé sur le Colombier en restant prudemment sur la croupe bien verglacée. Pour la descente, la longue pente sud-ouest était légèrement décaillée, sauf tout en bas…
Moralité : couteaux et crampons obligatoires en toutes saisons et en tous lieux.
En montant au Grand Serre depuis la Rigole du Rif Mort
Pour notre première sortie de l’année, nous avons été gâtés : les paysages, la neige, le froid, le givre.
Malgré la proximité de la station de l’Alpe du Grand Serre, notre itinéraire se déroule le plus souvent en dehors des remontées. On évolue dans des paysages sauvages avec des vues panoramiques exceptionnelles sur tous les massifs environnants : Vercors, Chartreuse, Taillefer, Dévoluy et même les Écrins.
L’Ouille d’Arbéron au soleil couchant depuis le refuge d’Avérole
En 1972, en faisant mon service militaire dans les Chasseurs Alpins (le 13ème BCA de Chambéry), je découvrais, émerveillé, la haute-montagne et ses incroyables glaciers. Ici même dans cette vallée d’Avérole j’ai fait mes premiers sommets comme le Charbonnel, l’Albaron, l’Ouille d’Arbéron, la Pointe Marie et les cols d’Arnès et de la Bessanèse.
Aussi à chaque fois, que d’émotions quand je retrouve ces montagnes en famille et avec les amis.
Mardi après-midi : courte montée au Refuge d’Avérole (2210m), 125m de dénivelé skis aux pieds.
Mercredi : l’Albaron (3637m). Petit déjeuner 5h. Départ 6h. Vingt minutes de portage, puis neige dure jusqu’au glacier du Colerin. Un passage raide permet de prendre pied sur le glacier du Grand Fond. Une courte escalade facile et bien protégée permet de déboucher au sommet. Deux brins de corde de 30m sont nécessaires pour descendre en un rappel à gauche de l’itinéraire de montée, car les croisements sont compliqués et générateurs d’attente, voire d’énervement en cas d’affluence, ce qui fut le cas… Descente en neiges changeantes
Jeudi : l’Ouille d’Arbéron (3554m). Petit déjeuner 5h. Départ 6h. Vingt minutes de portage sous le refuge par un bon sentier. Montée soutenue en neige très dure jusqu’au col d’Arbéron. Un court passage exposé sous le sommet devrait pouvoir s’éviter par une traversée sur la droite. Descente en neige « moquette » !
Pour résumer : trois belles journées ensoleillées dans un cadre très alpin. Excellent accueil au refuge.
Et comme le dit si bien notre ami Yves : carton plein !!!
Les Aiguilles d’Arves avec sur leur droite l’Aiguille de l’Épaisseur
Petit séjour en Maurienne, au plus près des Aiguilles d’Arves. Depuis le refuge on est tout de suite à pied d’œuvre.
Jour 1, l’Aiguille de l’Épaisseur est un belvédère exceptionnel sur les Aiguilles d’Arves toutes proches. L’itinéraire est des plus simples : c’est tout droit au dessus du refuge.
Jour 2, le Col des Aiguilles d’Arves, entre la Centrale et la Tête de Chat, propose un itinéraire varié avec une arrivée au col spectaculaire !
Quant au petit Refuge des Aiguilles d’Arves c’est un lieu de vie particulièrement chaleureux. Nous avons eu un accueil sympathique et cerise sur le gâteau, une table excellente.