La Grande Séolane (2909m) est un imposant sommet calcaire des Alpes de Haute Provence qui domine la Vallée de L’Ubaye et qui offre un magnifique panorama sur le Haut Verdon. Depuis le Col d’Allos elle apparait comme une large muraille isolée.
Elle nous rappelle la Grande Tête de l’Obiou, un sommet tout proche de chez nous, par son aspect de citadelle et son accès délicat cerné de barres rocheuses.
Plusieurs départs sont possibles. Nous avons choisi de partir du Col d’Allos en suivant une longue crête vallonnée jusqu’à la Tête de Sestrière. Puis nous avons bifurqué par un bon sentier jusqu’au Col des Thuiles. De là on franchit la première difficulté, une petite barre rocheuse anciennement équipée d’un cable. Puis en suivant d’innombrables cairns et des traits de peinture jaune on franchit plusieurs passages escarpés et exposés qui demandent un pied sûr. C’est un cheminement de toute beauté sur d’immenses plaques calcaires très adhérentes. On finit par déboucher entre le sommet sud et le sommet nord qui est le point culminant.
Nous avions le projet de passer par un itinéraire bien plus direct à la montée, celui de « Lou Chiminet« , mais nous avons malheureusement raté le balisage ! Ce sera l’occasion d’y revenir !
Au final une longue randonnée de 20km et de 1450m de dénivelé. Les nuages de fin de journée nous ont offert des éclairages bibliques !
nous retournons à Embrun pour gravir son rival d’en face, le Mont Guillaume à l’aide de nos indispensables VTTAE.
Nous avons débuté la rando au départ du Camping de la Clapière qui jouxte le plan d’eau de la base nautique d’Embrun, bien connu des triathlètes. D’abord, mille mètres de dénivelé en vélo jusqu’à Pré Clos. De là, nous avons rejoint les Séyères sa chapelle et son étonnante fontaine.
Nous avons fait la boucle par le Col de Trempa-Latz (2537m) et le point côté 2623m pour atteindre le Mont Guillaume (2552m) et sa Chapelle Saint-Guillaume en suivant une magnifique crête qui permet d’admirer tout du long l’exceptionnel lac de Serre-Ponçon. Retour direct aux Séyères puis nous retrouvons enfin nos chers vélos qui économisent efficacement nos vieux genoux !
Une tyrolienne, avec une cordelette en place, permet de traverser d’une aiguille à l’autre
Les Sultanettes sont des aiguilles proches du Pas de l’Oeille, entre les Sultanes et l’imposante paroi du Gerbier.
Deux voies équipées toutes proches remontent plusieurs ressauts jusqu’à déboucher sur le plateau du Vercors, à quelques centaines de mètre du Pas de l’Oeille. Cerise sur le gâteau : une tyrolienne amusante permet de passer d’une aiguille à l’autre ! Une cordelette à demeure sert à la mise en place de la corde. Le point d’arrivée, un peu plus haut que le point de départ, plus l’élasticité des cordes d’escalade, rendent l’exercice athlétique. L’emploi d’une poulie auto-bloquante et d’une poignée jumar facilite grandement la progression !
La voie « De Fil en Aiguilles » est moins soutenue que « Un poil de plus« . Cependant la cotation proposée par l’ouvreur est vraiment sèche ! De 5c obligatoire 6a max, je proposerais plutôt un bon 6a obligatoire 6b max.
Les points sont judicieusement placés et le rocher dans l’ensemble est excellent. Au cas où… on pourra retrouver le plancher des bouquetins et autres quadrupèdes sans trop de peine.
Ces itinéraires ont été découverts, imaginés, équipés par Christian Chillet de septembre 2018 à octobre 2019. Un grand MERCI à lui !
Je remercie aussi chaleureusement mon copain François. Il permet au vieux grimpeur que je suis devenu de pouvoir encore jouer au lézard sur de merveilleuses parois en Chartreuse, Vercors, Dévoluy et plus…
Il fallait avoir beaucoup d’audace pour imaginer un jour pouvoir escalader les pinacles, clochetons et autres campaniles posés en équilibre sur l’arête qui, depuis les rives du Drac, rejoint la Chapelle de Cognet. Ce n’est donc pas étonnant que ce soit Jean-Michel Cambon qui ait imaginé l’escalade de cette arête. Il l’a dénommée le Trident de Cognet ! La voie d’escalade qui la parcourt et qu’il a équipée au printemps 2016, porte le nom de « Trident du Drac« . Elle est devenue au fil des ans une grande classique. Mais il n’en est pas resté là. Il a aussi imaginé une « Triple Directe » sur le versant sud-ouest du Trident (en référence à la Triple Directe du Grand Capucin dans le massif du Mont-Blanc, mais aussi à la Triple Directe à El Capitan dans le Yosémite !).
Mais elle consiste en quoi notre Triple Directe du Drac ?
rejoindre par une première longueur et une traversée sur corde, le fil très aérien de la première pointe, que l’on remonte en trois longueurs jusqu’à son sommet, la Pointe Gérard Guichardon
descendre en 3 rappels puis remonter en trois longueurs toujours aussi redressées jusqu’au sommet de la PointePaul Arthaud
descendre en 2 rappels pour rejoindre la spectaculaire et rébarbative pointe finale que l’on remonte sur trois longueurs jusqu’au sommet qui marque la fin des difficultés de l’arête.
La journée du lundi s’annonçant caniculaire, nous avons débuté l’escalade à 8h pour être à l’ombre le plus longtemps possible. Le soleil nous a finalement rejoints au pied de la pointe finale et là, nous avons commencé à cuire !!! Autant dire que j’ai vraiment souffert, mes pieds prisonniers de chaussons incandescents ! Heureusement Jérôme a super bien géré ces deux dernières longueurs très éprouvantes.
Techniquement, la voie est soutenue tout du long dans le 6a/6a+ 5c mini 6b max sur 250m. Le final est particulièrement athlétique et il faut de la réserve dans les bras !
Le rocher est bon dans l’ensemble pour les 2 premières pointes. Par contre dans la pointe finale, le rocher jaune/orangé croustille souvent et demande du soin, tout particulièrement dans la pose des pieds. Jean-Michel Cambon précise, je le cite « un vilain crépis est souvent présent, tout cela disparaitra très vite après plus de 10000 passages » !
C’est ma troisième visite dans cette voie étonnante. Avec Pascal, valeureux guide matheysin et grand équipeur de voies, nous l’avions testée le 5 juin 2019. Ensuite en septembre 2020 j’y étais retourné avec Ludo, haut-alpin d’adoption.
En conclusion, cette voie il faut aller la faire car elle est vraiment atypique et spectaculaire. Mais aussi pour son ambiance propre à l’escalade de pinacles.
En attendant une parution papier, le topo est disponible en ligne (1euro,09) sur smartphones et tablettes à partir de l’application ClimbingAway. (appStore pour iPhone et iPad ou Play Store pour Android).De plus le paquet cadeau comprend 3 voies !
« LeSeigneur et les Agneaux » est une escalade qui se déroule sur un excellent rocher. Seuls quelques passages croustillent dans la 6ème longueur. La cotation 6c+ max, 6b obligé, ajouté à un équipement « aéré », impose au leader d’avoir une bonne marge, d’autant que la lecture est souvent peu évidente.
Le « Seigneur et les Agneaux« , encore une très belle ligne ouverte par Bruno Béatrix et Martin Hurtaj en juin 2018. Merci à eux !